Des joueurs Indiens à Vaujany, article paru dans le bulletin n0 6

MI Arghyadip DAS
GMI Deep SENGUPTA
Après leur arrivée à Paris, Arghyadip
DAS et Deep SENGUPTA qui débarquaient de leur Inde natale n'ont pas eu le temps de
visiter la capitale, et ils ont rejoint Lyon où ils sont restés le temps d'une rapide visite
avant de rallier Vaujany. C'est la seconde fois que des Indiens sont présents en Savoie, après
la participation de deux de leurs compatriotes au festival de Chambér l'an dernier.
Tous deux de Calcutta, ils viennent en
France pour disputer de « bons
tournois» de «
bons
niveaux », car il y a très peu d'opens en Inde. Après Vaujany, ils disputeront
deux autres tournois sur la Côte d'Azur: Cannes (via Lyon, pour une nouvelle visite de la
capitale des Gaules) et Nice.
Et par la suite, ils voudraient
voyager dans l'espace Schengen, et cherchent un club pour disputer des compétitions par équipes.
Mais pour l'instant ils n'ont aucun contact. Avis aux clubs intéressés.
Arghyadip DAS (25 ans) a appris à
jouer aux échecs en 1993 et a été co-vainqueur des championnats du Commonwealth dans
sa catégorie d'âge en 1995 et médaillé d'or en 1996. Il a obtenu son titre de Maître
International en 2008, et possède déjà 2 normes de GMI auxquelles il espère rajouter une
troisième ici-même à Vaujany.
Deep SENGUPTA (22 ans) a débuté les
échecs la même année qu'Arghyadip, puis plus sérieusement à partir de 1997/98.
Il fut champion du monde des moins de 12 ans en 2000, et participa à plusieurs
championnats du Commonwealth ainsi qu'aux olympiades «jeunes ». Depuis qu'il est senior, il
a gagné l'open d'Australie 2009 et a disputé le festival de Cannes. Il a obtenu le titre de
Maître International en 2008 et celui de Grand Maître en 2010. Il est titulaire d'un diplôme
universitaire de la Indian Oil Company, mais comme son ami Arghyadip, il ne voit pas
actuellement son avenir hors des échecs.
Pour eux, les échecs connaissent en
Inde de gros progrès, et la situation de ce sport s'améliore grâce à Wisvanathan Anand.
Et c'est bien de sport dont on peut parler dans ce pays, puisque les Indiens ont la
chance de disposer d'une chaîne de télévision qui ne diffuse que du sport dont 30 minutes
quotidiennement consacrées aux échecs avec un animateur et un M. I. ou un G.M.I. pour commenter
les parties. Mais si les échecs évoluent favorablement dans leur pays, ils n'ont pas pu
compter sur l'aide de leur Fédération ni du gouvernement pour leur déplacement: seulement sur
celle de l'organisateur (avec un remerciement au passage à Jean-Pierre Lees qui les a
aidés à venir).
Ce qu'ils pensent d'Anand ? Pour Arghyadip Das :
« Ce n'est pas facile, mais c'est brillant d'être champion du monde aussi longtemps ». Et pour Deep
Sengupta : « c'est un génie! ».
